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Témoignages

International Adolescent Health Week

Pour la première fois, nous sommes venus à votre rencontre en dehors de nos locaux, dans le cadre de la Semaine Internationale pour la Santé des Adolescents (International Adolescent Health Week IAHW) !.

 

L’IAHW a lieu tous les ans en mars et a pour but de discuter de la santé et le bien-être des adolescents à travers le monde. Cette initiative a démarré aux Etats-Unis en 2016.

 

Pas facile lorsque nous sommes tous bénévoles de sortir du cadre de nos permanences à Hammersmith. Nous étions donc tellement enthousiastes à l’idée de pouvoir cette année nous déplacer au sein du Lycée Français Charles de Gaulle de Londres ! L’IAHW était la parfaite occasion afin d’ouvrir le dialogue autour du thème de cette année « Pour et avec les adolescents : Construire un futur plus sain et plus inclusive »

 

Le vendredi 24 mars 2023, nous avons donc débarqué au Lycée Français, l’équipe au (quasi-) complet avec nos tee-shirts vert citron : psychologues, infirmière, médecin et nutritionniste. Nous étions présents à deux endroits : avec un stand dans la cour de récré, afin de tous vous rencontrer et nous faire connaître, ainsi qu’au chaud en salle, pour un atelier autour de la thématique de cette année. Les retours furent riches et les échanges chaleureux. Quel plaisir ! Merci pour votre participation et votre accueil !

 

L’ESJ l’a rejoint l’IAHW en mars 2021 et espère bien rester au rendez-vous ! Pour y prendre part l’année prochaine, c’est par ici https://internationaladolescenthealthweek.org

 

 

ESJ : L'expérience de Léa, 24 ans

En état de souffrance à la suite d'une agréssion sexuelle, Léa a retrouvé les coordonnées du Dispensaire dont elle avait entendu parler via un groupe Facebook, "Les filles de Londres". 

Dès son premier appel, la voix douce de Marie l'accueille. Son jeune âge lui permet d'accéder à la permanence de l'Espace Santé Jeunes du vendredi suivant, et d'éviter ainsi la liste d'attente tout en bénéficiant de la gratuité totale. 

En tant que jeune fille avec de faibles revenus, dès le lundi suivant, c'est le cadre dans le cadre du Dispensaire qu'elle est prise en charge pour un long suivi avec une autre psychologue clinicienne. Cette dernière recommande tout de suite à Marie d'aiguiller Léa vers une gynécologue puis vers un médecin généraliste. Tous ces rendez-vous s'organisent dans la semaine, ce qui permet à Léa de ne pas s'enferrer dans son problème, de se sentir "portée" par une équipe à laquelle il n'est même plus la peine de répeter douloureusement son histoire, ce qui est très important dans ce genre de situtation. Léa apprécie aussi le réconfort et la confiance que lui apportent des professionnelles toutes du sexe féminin. Quel travail pour quelqu'un qui avait eu une expérience négative de consultations psychologiques pendant son enfance... 

"Je pense que le fait que toute l'équipe soit bénévole lui permet de communiquer avec plaisir sur chaque cas et globalise donc tout de suite l'approche entre les différents spécialistes. Je sais que j'ai eu beaucoup de chance, je suis tellement reconnaissante."

 

Francais à Londres Newsletter 07/05/21  www.francais-a-londres-dsb.org 

L’Espace Santé Jeunes de Londres

L’Espace Santé Jeunes (ESJ) est un lieu réservé à la santé physique et mentale des jeunes âgés de 13 à 25 ans. Rattaché au Dispensaire Français, dont l’existence remonte au 19ème siècle, l’ESJ organise des permanences tous les vendredis de midi à 15 heures. Impulsé par une gynécologue bénévole du Dispensaire, l’espace est créé en septembre 2019 face à la demande croissante de conseils médicaux et psychologiques de jeunes francophones. Français à Londres a interviewé Magali Chabrelie, directrice du Dispensaire et Nathalie Dubreuil, psychologue clinicienne à l’Espace Santé Jeunes.

 

Un lieu de confiance et de soutien

Accessible et gratuit, l’Espace Santé Jeunes est « un espace ouvert à tous, un moment où la totale confidentialité est possible » rappelle Magali Chabrelie. À la différence du Dispensaire, où l’adhésion est de dix livres et la consultation est de dix livres également, l’ESJ n’applique pas de coût forfaitaire. L’idée est de favoriser un lieu d’échange afin de permettre au jeune de se confier et de bénéficier d’un accompagnement professionnel médical. La confidentialité et la discrétion sont de mise pendant les échanges.

 

Avec le confinement et la crise sanitaire, les permanences ont été transformées. Nathalie Dubreuil, psychologue au sein de l’espace santé jeunes précise ainsi : « Il a fallu qu’on s’adapte très vite et qu’on soit créatif dans notre approche. On a donc décidé de transformer l’espace d’accueil physique en permanence clinique vendredi de 12h à 15h où le jeune peut appeler et parler directement au psychologue ». Tout jeune désirant accéder à l’Espace Santé Jeunes peut également téléphoner au préalable pour obtenir un rendez-vous lors de la prochaine permanence. En moyenne, cinq jeunes sont reçus chaque semaine.

 

Les consultations téléphoniques sont donc également possibles : « Les téléconsultations par zoom ou appels peuvent parfois être en dehors de la plage horaire du vendredi en fonction du critère d’urgence de la personne. L’accueil s’adapte ». Ce système renforce et étend l’accessibilité de l’espace : « On est ouvert aussi aux personnes hors de Londres, par exemple les étudiants isolés dans une université éloignée, ils ont la possibilité d’être soutenus et écoutés » précise la directrice du Dispensaire.

 

 

Un accompagnement psychologique

L’accueil de l’Espace Santé Jeunes est organisé par quatre psychologues fonctionnant en équipe : « Les quatre psychologues font des permanences à tour de rôle. Nous faisons des points réguliers entre nous pour penser l’organisation, le travail réflexif sur l’évolution de la structure mais aussi les suivis cliniques des jeunes accueillis » présente Nathalie Dubreuil, qui coordonne l’équipe.

 

L’accompagnement personnalisé est au cœur de la démarche des psychologues de l’ESJ. Le jeune peut aborder des problèmes liés à l’amour, à l’anxiété qui a été en hausse cette année, à la sexualité, à sa santé, à la nutrition, au harcèlement : « C’est un espace d’accueil de toute la souffrance. Il est souvent difficile pour certains jeunes d’être en dehors de leur système de référence, d’être expatrié. Il y a également l’importance de pouvoir consulter dans sa langue maternelle» précise la psychologue clinicienne de l’ESJ.

 

L’Espace Santé Jeunes devient ainsi un lieu de confiance pour discuter et trouver des solutions. En effet, à la suite de la rencontre ou de l’échange téléphonique avec le ou la psychologue un suivi avec le jeune est organisé. Magali Chabrelie rappelle ainsi : « Il est très rare que les jeunes n’aient pas de suivi. Le but de l’Espace Santé Jeunes est de donner des pistes d’apaisement à court terme. Puis le jeune peut être recontacté pour voir comment la situation évolue ou autre ».

 

Ce suivi peut également donner lieu à des prises de rendez-vous avec les professionnels de santé du Dispensaire comme les médecins ou les gynécologues. Léa, jeune française de 24 ans a par exemple pu bénéficier de l’accompagnement de l’Espace Santé Jeunes et du Dispensaire :

« Dès son premier appel, la voix douce de Marie l’accueille. Son jeune âge lui permet d’accéder à la permanence de l’Espace Santé Jeunes du vendredi suivant, et d’éviter ainsi la liste d’attente tout en bénéficiant de la gratuité totale.

En tant que jeune fille avec de faibles revenus, dès le lundi suivant, c’est dans le cadre du Dispensaire qu’elle est prise en charge pour un long suivi avec une autre psychologue clinicienne. Cette dernière recommande tout de suite à Marie d’aiguiller Léa vers une gynécologue puis vers un médecin généraliste.

Tous ces rendez-vous s’organisent dans la semaine, ce qui permet à Léa de ne pas s’enferrer dans son problème, de se sentir « portée » par une équipe à laquelle il n’est même plus la peine de répéter douloureusement son histoire, ce qui est très important dans ce genre de situation. »

 

Des ambitions pluridisciplinaires

À l’avenir, Magali Chabrelie aimerait « augmenter le nombre de professionnels participant à la permanence avec systématiquement une infirmière, un médecin généraliste ou un gynécologue par exemple, en plus du psychologue ». L’Espace Santé Jeunes deviendrait ainsi pluridisciplinaire et pourrait répondre à des demandes plus larges de consultations.

Cette pluridisciplinarité renforcée permettrait à l’Espace Santé Jeunes d’augmenter ses capacités d’accueil et d’améliorer encore davantage le suivi global des jeunes en prenant en compte à la fois les dimensions physiques et psychologiques de leur santé.